Pillage ou prélèvement

Certains passages du reportage de France Ô sur les prélèvements de tissus humains en Ukraine et l'utilisation qui peut en être faite en Europe et aux États-Unis peuvent porter à confusion.

La raison en est qu'il est peut être difficile de faire la différence sur la finalité des prélèvements de tissus. Les tissus sont prélevés sur des personnes décédées pour être greffés sur des vivants pour les soigner.

Si le principe est le même partout, seules les conditions, et pas des moindres, n'ont cependant rien à voir.

En France et dans d'autres pays qui ont la même éthique, le prélèvement d'organes ou de tissus se fait par consentement libre et éclairé en raison du principe d'inviolabilité du corps humain. Ce que l'on comprend des pratiques ukrainiennes est que le consentement semble plus que forcé, c'est le moins que l'on puisse dire, et que l'inviolabilité ne fait guère partie du vocabulaire.

En France, le don d'organes ou de tissus est gratuit, ce qui n'est pas le cas dans ce qui nous est dit, où un corps peut valoir à la fin du compte jusqu'à 250 000 $.

En France, les tissus sont prélevés de manière à éviter toute propagation de maladies au receveur, avec des tissus réputés sains. Ces contrôles rigoureux ne semblent pas être de mise partout, et la provenance des tissus, et leur état, ne paraît pas vraiment intéresser tout le monde.

Pour faire simple : dans un cas il s'agit de pillage et non de prélèvement, de business, de trafic, et non de médecine.